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PETITE CYLINDREE vs GRANDE VADROUILLE

Mai 1967, J'ai 16 ans. La Monta, quartier de St-Egrève au pied de la Chartreuse où je passe une adolescence active et heureuse dans la maison de mes parents avec mon frère, Bernard plus âgé de deux ans. J’ai fière allure en roulant sur ma superbe mobylette grise que j'ai acheté neuve, chez Motoconfort à Grenoble, rue Lesdiguières, en vendant mon vélo de course avec des chambres à air neuves et avec un coup de pouce de mon père.

A son désespoir et sans son autorisation, j'ai équipé de suite mon dragster d'un minuscule guidon, d'une selle double avec une housse en « peau de léopard » munie d'une belle antenne, et d'un petit saute-vent entourant le phare rectangulaire équipé de l'option compteur Huret. Pas de suspension arrière sur ce modèle assez basique et une fourche avant très spéciale… Freins à tambours sur les deux roues tout de même et réservoir sous la selle de ... 4 litres de mélange essence-huile 2 T... Dans la foulée j'allège le pot échappement de deux ou trois chicanes et je découpe largement le filtre à air afin de permettre au petit carburateur « gurtner » d’insuffler le bon mélange air-essence… Dans ces conditions je montais sans problème au col des Charmettes sans pédaler...

… et je me rendais quotidiennement au lycée, à Grenoble, oubliant ainsi la contrainte des bus ; 30 minutes de trajet pour relier St-Egrève à l’arrêt de la rue Alsace Lorraine, le plus proche pour me rendre au Lycée Champollion de la 6ème à la terminale philo. Je me prends à avoir des ailes à 50 kms/h ! En 1967, je termine ma 1ère et, en mai, je sais, conseil de classes tenu, que je passe en terminale. Le bac ne se passait qu'en terminale. Les vacances d'été se profilent et nous passions depuis "tout petit" deux mois chez ma grand-mère à Cavalaire, un mois avec les parents, un mois avec Mamy à buller entre plage et pèche au port... L'arrivée de la Mob avec l'émancipation qu'elle m'apporte en terme d'autonomie de déplacements m'amène à envisager ce temps estival différemment...

Pourquoi ne pas descendre à Cavalaire en Mob ?

Une fois sur place, pouvoir faire des virons et allez voir ma chérie qui est à Sanary en vacances avec sa famille, projet sympathique !?

Convaincre les parents de nous laisser, mon frère et moi, avec nos deux bolides, parcourir presque 400 kms de routes pouvait être une autre affaire ! En fait non, mes parents ne nous ont pas empêchés de monter ce projet, en leur temps, ils avaient eux aussi pas mal usé les pneus de leurs vélos sur les routes de France et de Navarre ! Ils nous ont encouragés à finaliser le projet.

Le road-book est vite fait, nous connaissons cette route par cœur pour la prendre au moins trois ou quatre fois par an dans le sens aller et idem pour le retour... Les bolides : mon frère qui travaillait dans une petite entreprise d’électricité locale, après un CAP en électromécanique, en préparant en alternance un BT, profita de ce projet pour changer de 2 roues et acquérir un splendide BB Peugeot : Suspension avant et arrière, réservoir de 7 litres, selle suspendue, habillage haut de gamme avec plastique de partout... un très bel engin capable d’affronter sans soucis les rafales du foehn et qui renvoie ma Mob grise au rang d'antiquité "naked"...

Pour faire face aux besoins de ravitaillement et au risque mécanique nous envisageons de mettre dans les sacoches une bougie de rechange avec sa clé, une bombe anti-crevaison de vélo et un bidon de 2 litres de mélange. Nous partirons habillés du 501 réglementaire, d'une paire de tennis, de gants de ville et chaussés d'un casque type aviation que nous achetons à l'occasion… avec les lunettes Vuarnet de ski, c'est classe ! En ces années le casque était inconnu pour nous sur nos Mobs… Pour le haut pas de veste en cuir, mais pour moi, la veste US M1 de mon père… Sacrée protection !

Comme la Peugeot BB de mon frère est neuve en ce début juin et qu'il faut assurer un minimum de rodage avant la grande route nous mobilisons les copains du village pour se relayer le week-end : un promoteur a tracé une route pour un futur lotissement dans le champ de la ferme face à la maison de mes parents ; voilà, en deux temps et trois mouvements cette voie transformée en piste d'essai et de rodage pour la BB Peugeot... En deux week-ends le travail est assuré, la visite chez les concessionnaire Peugeot donne quitus technique pour le grand départ.

Début juillet s'approche, les préparatifs des frères Niepce s'accélèrent, les deux bolides sont fins prêts dans leur box (c'est-à-dire ma chambre, qui étant de plein pieds avec la grande terrasse devant la maison, a toujours été le garage de mes 2 roues jusqu'à la 125 Morini !) Imaginez la fragrance qui embaumait ma « chambre-garage » : un subtil mélange vaporeux d’huile de ricin, d’essence et de graisse ! Mes parents nous proposent de partir à 4 heures du matin pour envisager après 10 à 11 heures de Mob d'arriver en début d'après-midi chez notre grand-mère. En ce début juillet il fait jour tôt. Eux, avec l'Ami 8, les valises et le chien, partiraient comme d'habitude dans la matinée. Nous pensons pouvoir nous rejoindre à la sortie du Luc, casser la croûte et gravir ensemble, Mob et voiture, la Garde Freinet, puis faire les derniers kilomètres entre St-Tropez et Cavalaire.

Devant les 750 kilomètres (AR) à parcourir je remets le guidon d'origine sur ma petite « Grise » et termine sa préparation pour notre départ très proche. Le grand jour arrive, et notre départ de la Monta à 4 heures du matin reste gravé dans ma mémoire ; C'était comme fantastique et enivrant, une aventure au sens propre du terme pour nous deux, seuls comme des grands ! Go. C’est l’heure H pour décoller… La piste cyclable jusqu'à l'entrée de Grenoble. Traversée de Grenoble encore endormie par le cours Jean Jaurès, Pont de Claix, nous roulons sur la route nationale en direction de Monestier de Clermont par Varces et Vif. Il n'y a pas d'autoroute en ces années 60. La route s'élève progressivement en entrant dans le Trièves. Il y a très peu de circulation, et nos minuscules phares ne servent qu'à nous signaler. A la sortie de Monestier, la franche montée en direction du col de Fau est la première épreuve pour nos petits moteurs de 49,9 cc. Et bien ça roule pas mal. Avec une vitesse de 15 kms/h dans les montées et 60 kms/h dans les descentes nous voyons sur les bas-côtés une flore et une faune qui échappent aux automobilistes : lapins sautillants, oiseaux profitant des restes d’animaux écrasés… flore estivale… Pour celles et ceux qui parcourent en Ducati, aujourd’hui, cette voie magnifique en apprécient le vallonnement et la qualité des revêtements... Fin juin 67, c'est encore une route modeste, étroite qui monte et descend laissant sur sa droite le majestueux Mont-Aiguille. Le jour s'est levé, la circulation augmente et le danger aussi. En passant au niveau de Mens puis Clelles, que nous laissons à notre gauche en contre bas de la route, je ne peux m’empêcher de me souvenir d'un drôle d'été que j'ai passé dans ce petit village de montagne avec ma mère et mon frère il y a 7 ou 8 ans.

J'attrape la coqueluche que je transmets à mon grand frère. Pas de vaccin. Pas de traitement. Il était conseillé pour endiguer cette maladie (mortelle en ces années) de monter en altitude. L'avion est hors de moyen pour mes parents. Alors, début juillet, la petite Renault 4 CV de mon père nous a emmené faire le tour des grands cols des Alpes puis nous avons passé deux mois à Clelles dans une maison louée. Le bon air du Trièves nous a facilité la guérison avec un régime à base de beef de foie de veau ! Je ne peux plus en manger depuis ! Aller Jean-Lou, regarde devant toi à la place de rêver, tu as ta Mob à conduire. Et surtout, plus nous nous approchons du col de Lus la Croix Haute, plus je dois soulager le 49,9 cc en sortie de virage par de vigoureux coups de pédales pour relancer la mécanique... La BB Peugeot de mon grand frère, plus puissante, certainement, et dotée d'un meilleur système d’embrayage, souffre beaucoup moins et me distance. Sur les pentes de cette belle montagne, de nombreux troupeaux de vaches rejoignent à cette heure très matinale leurs champs. Que pensent-elles de ces deux jeunes escaladant les routes de leur montagne ? Heureux de basculer au sommet du Col en direction du village de Lus où nous avons rendez-vous avec la première station-service. 90 kilomètres en 2,5 heures. Belle moyenne, pas de souci mécanique, pas de crevaison alors que les voitures et camions nous serrent sur la droite de la chaussée à la limite du bitume… A la pompe à mélange essence - huile 2 T à 4% nous glissons quelques pièces de 1 Fr pour faire le plein de nos bolides. Quelques pas pour délier nos grandes guiboles et un coup de pédales pour poursuivre notre aventure le long du Buëch qui serpente tantôt à droite, tantôt à gauche de la nationale, belles lignes droites qui se voient coupées par les passages à niveau de la ligne de chemin de fer du petit train direction de Gap.

Nous arrivons à Aspres-sur-Buëch, où de petits restaurants en bordure du Buëch servent de belles truites farios. Pas d’arrêt pour nous deux aujourd’hui... Quelques années plus tard, descendant la nouvelle moto que mon frère avait acheté (125 Morini Super Corsaro), alors qu'il faisait son service militaire à Toulon, Alex, notre frère de lait, qui m'accompagne sur sa Suzuki 350 en compagnie de sa copine, rate le virage à gauche sur le pont à la sortie d'Aspres ; roulant devant, je suis rattrapé par une voiture qui klaxonne, arrive à ma hauteur et j'entends "votre copain est tombé sur le pont"… Demi-tour et je trouve mes deux amis, debout, un peu tremblant après une belle glissade qui a voilé la fourche de la Suzuki. Pas trop de dégâts. Plus de peur pour la copine qui faisait sa première sortie ! Ils rentrent à St-Egrève, et je poursuis en direction de Toulon avec Jean Martial qui roulait sur ma moto pour le retour.

La route nationale qui nous amène à Sisteron par Serres est superbe en moto avec ses grandes courbes, avec nos bolides bloqués, vent dans le dos, à 50/55 km/h le plaisir est bien différent mais présent. Je ne peux pas dire que nous nous tirons la bourre avec mon frère mais nous soignons nos trajectoires… Ne bénéficiant d'aucun amortissement à l'arrière sur ma grise, si ce n'est l’épaisseur et le moelleux de ma peau de léopard recouvrant la selle double, je change de position toutes les 1/2 heures : tantôt face à la route, tantôt de travers à droite puis à gauche... J’avais installé des cales pieds sur l'axe de la roue arrière pour faire le champion, allongé sur sa machine… Pour l'occasion ils me permettent de faire ma gymnastique !

En ces années des 30 glorieuses, chaque village arbore sa station-service et il y a le choix : Elf, Avia, Total, La Mure, Esso, Shell, BP, Mobil, Azur... La circulation automobile passe exclusivement par les routes, il n'y a que 80 kms d'autoroute en France en 1960 ! Donc pour nos 2 gouffres à carburant mélange 2 Temps nous n'avons aucun soucis pour ravitailler à temps ; et du reste pour les 4 fois que nous avons fait ce voyage sur nos Mob le bidon de secours de 2 litres n'a pas été utilisé. Nous traversons Sisteron, le tunnel d'entrée est en construction, si je me souviens bien, puis à travers les vergers et le long de la Durance direction Manosque et "le Hussard sur le toit" de Giono ! Nous passons devant la ferme des Dominici à Lurs où s'est déroulé, dix ans avant, un drame avec l’assassinat de la famille anglaise Drumond sur un petit chemin qui borde la Grand'Terre, ferme du patriarche Gaston, qui sera condamné puis gracié... Le mystère demeure. Alors vite, à 45 kms/h éloignons-nous ce lieu maudit...

Les rayons du soleil de ce début de matinée nous réchauffent et c'est bien agréable. Manosque est traversée par son centre.

Centre-ville à l’ancienne avec sa place et ses commerçants avec de nombreux bar-restaurants et son cinéma local dont la façade en verrière est très impressionnante. A la sortie de Manosque, au bout d’une grande ligne droite qui nous semble interminable avec nos petits moteurs, il faut tourner à droite ; Tout droit c’est direction Gréoux-les-bains et les gorges du Verdon. Pour nous la prochaine étape sera Vinon-sur-Verdon. C’est l’étape pour pique-niquer quand nous descendons avec les parents ; le « spot » est à droite après le pont sur le Verdon : une petite plage, à l’ombre de platanes, sur le bord de la rivière. Le chien peut se dégourdir et nous dévorer les sandwichs maison et faire trois ricochets sur le plan d’eau. Je me souviens, une année où nous remontions à St-Egrève, début septembre, un dimanche, l’Ami 6 familiale perdit une partie de son échappement à l’entrée de Vinon ; Et bien un brave garagiste ouvrit son garage pour réparer en ressoudant le pot de la petite Citroën… Les temps d’avant !

Voilà 7 heures que nous chevauchons nos Mob et nous nous dirigeons fièrement par des petites routes bien sinueuses vers St-Maximin la Ste-Beaume. Avant que ces voies départementales soient restaurées dans les années 80 il y avait entre Rians et Ollières une immense ligne droite de 4 à 5 kilomètres avec des montagnes russes… un véritable manège, mais à 40 km/h il n’y a aucun effet si ce n’est une petite accélération de nos bolides dans la descente de chaque bosse où nous bloquons nos compteurs ! Soyons fous. Cinquante ans plus tard le sommet de ces collines est parsemé de plusieurs éoliennes qui ont remplacé, dans ce décor à la Giono, les moulins à huile d’olive… L’éolien au service des hommes mais avec quelques variantes !

Arrivée à St-Maximin, où nous rejoignons, à l’entrée de la ville, la fameuse nationale 7 et sa circulation très importante en ces jours de migration estivale… Nous redoublons de prudence, serrant la droite au maximum.

Dans les années 50, mon grand-père empruntait déjà cette route pour rejoindre Cavalaire depuis Grenoble avec sa 2 CV ; Avec ma grand-mère, ils avaient l’habitude de faire halte dans cette charmante ville, plantée au milieu des vignobles pour y passer la nuit ; Leur voyage prenait deux jours ! Le courrier était postal et le téléphone rare !

Nous arrivons à Tourves sur la N7, petit village connu en France pour son célèbre bouchon… La Nationale 7 traverse le village jusqu’à la mise en place d’une déviation en 1968, je crois. Au milieu du village la route est très, très étroite avec de plus un virage à droite à angle droit qui ne laisse passer qu’une voiture à la fois ! Avec nos Mobs nous doublerons la file de voitures arrêtées et traversons le village sans soucis… Quand nous étions avec les parents, en voiture, nous descendions au début du bouchon avec notre mère, et nous marchions jusqu’à la sortie de Tourves, laissant à mon père le plaisir d’avancer au pas avec la 4 CV ou les Ami 6 et 8 devant les habitants qui assistent à leur fenêtre ou sur la place à ce spectacle continu du matin jusqu’au soir ! Toujours sur la N7 direction Brignoles gros bourg provençal avec un marché très réputé, la route prend une teinte rougeâtre due aux camions qui alimentent les usines d’aluminium en bauxite. Entre Brignoles et Le Luc, où nous quitterons la N7, nous laissons à droite et à gauche de la chaussée les très nombreux Motels provençaux qui ont fait l’histoire des « transhumances » estivales des années 50 et 60. Les terres agricoles sont plantées à perte de vue de vignobles. Au milieu de ses rangées de pieds de vignes au terroir sec et poussiéreux émergent des puits éoliens avec leurs derricks et petites hélices…

Aujourd’hui il en reste quelques ruines abandonnées. L’autoroute et ses aires de services ont pris le dessus ! Nous prenons, à la sortie du Luc, la D558 pour monter la Garde Freinet… mais, avant, nous méritons bien une pause, convenue avec les parents ; Nous nous arrêtons sous une allée d’Eucalyptus à côté des vignobles, il est 13h. Nous roulons depuis 9 heures sans une panne, crevaison ou incident. L’Ami 8 des parents nous rejoint quelques temps après. (Je rappelle que nous n’avons pas de téléphone !) Pour avoir de nos nouvelles ils s’arrêtaient régulièrement dans les stations-services et demandaient aux garagistes « Monsieur, avez-vous vu passé deux jeunes en mobylettes ? » Rassurés par les réponses positives ils nous suivaient ainsi en décalé… Mais pour l’instant casse-croûte et coca bien mérités à l’ombre des grands arbres avec le chant des cigales qui nous accueillent… En ce début d’après-midi le beau soleil de Provence commence à chauffer fort et il est temps pour nous deux de reprendre la route pour terminer notre belle aventure. Et alors, pour la montée de la Garde Freinet mon frère et moi lâchons les chevaux… Euh, enfin : poignée dans le coin. La route ressemble à celles de par chez nous quand nous escaladons les pentes du col des Charmettes ou que nous montons à Quaix et Sarcenas. Étroite, bon dénivelé, virages serrés…

Avant la partie « grimpette », cette route avait la particularité de posséder, presque à la sortie du Luc, deux petits ponts, très anciens, à la romaine : un seul véhicule peut l’emprunter à la fois et en son centre la chaussée fait un angle tellement aigu que le tuyau d’échappement racle… Ces deux ouvrages limitaient fortement la circulation ; des déviations furent construites avant même la réhabilitation de cette départementale. Les ponts existent toujours en bordure de la route actuelle. Si les Citroëns de notre père passaient doucement mais sans toucher je me souviens qu’il en était bien autres chose avec les différentes 4 CV Renault…

Nous grimpons jusqu’au célèbre petit village perché réputé pour ses châtaignes et ses sangliers et où vivait à l’époque Michel Morgan. La voiture des parents roule derrière nous et ma mob Grise que j’ai un peu secouée me fait une bougie à l’arrivée ! Ce « perlage » de bougie sera son seul caprice solutionné par un changement rapide de bougie. La descente sera un régal avec nos tennis par terre dans chaque épingle, les pauvres pneus Hutchinson de nos deux « brelles » ne s’en remettent toujours pas, les petits freins à tambours aussi ! Nous semions la Citroën familiale dans cette descente que nous connaissons comme notre poche…

La Foux, la Croix Valmer, et, avant de fondre sur Cavalaire sur mer… la mer à l’horizon… Rue des Maures, « la Caravelle », la maison de ma grand-mère : objectif atteint après un peu plus de 11 heures de tape-culs, mais 11 heures de plaisir avec un fort ressenti de satisfaction, peut-être même d’un peu de fierté, d’avoir fait un exploit ; comme si nous avions conquis l’ouest américain !

« Salut Mamy c’est nous ! »

« Bonjour les petits ! »

A nous les vacances !

Jean Lou Niepce (Ancien directeur de la MJC et actuellement responsable de l'Appui à la Vie Associative)


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