Qu’ils soient à eau ou à vent, ceux de Myconos ou d’Alphonse Daudet, les moulins m’ont toujours faite rêver ...
Le moindre souffle, fœhn ou vent d’autan, entraîne leurs ailes dans un joyeux tourbillon : Tourne, tourne joli moulin dit la chanson ....
Mais qu’il est violent ce mistral, qui entraîne à folle allure les ailes du moulin provençal.
À deux pas, entraînée par l’eau du torrent, la roue à aubes tourne .... lentement .... ses craquements scandant la mesure du temps ... tandis que s’écoule du pressoir la précieuse huile d’olive.
Sorti de sa lecture, au lieu de buller, l’enfant veut décoller ; il voudrait pouvoir insuffler tout l’air de ses poumons dans la chambre à air de son vélo ... au secours la pompe ! .... et m’appelle ...
Nous voilà pédalant dans la campagne, savourant les fragrances de ce nouveau printemps ...
Au détour d’un virage, sur la ligne de crête, au loin, ils jaillissent : ils sont là, les gardiens de notre Nature. Ils s’élancent fièrement, droits, leurs pales tournent doucement, majestueusement, dans l’air léger de la lumière du soir ...
Tout n’est que songe et douceur.
Armelle Tuloup